Reconnu pour ses propriétés isolantes, phoniques et inflammables, l’amiante était très utilisé dans les travaux de construction dans les années 60 et 80. Depuis 1997, ce matériau fibreux est interdit en France en raison des troubles respiratoires et cancers provoqués suite à son inhalation. Depuis ce jour, la réalisation d’un diagnostic immobilier et de travaux de désamiantage est obligatoire avant la vente ou la mise en location des biens. Un tour d’horizon à ce sujet à travers ces lignes.
Comment financer les travaux de désamiantage ?
Il est à noter que le coût des travaux de désamiantage est assez onéreux. Cela dépend principalement du type de surface. Il faudra, par exemple, compter entre 30 et 40 euros le m² pour désamianter une plaque ondulée de toiture, 25 et 35 euros le m² pour un mur extérieur en fibrociment, 30 à 70 euros le m² pour des dalles de sol et environ 150 euros le m² pour une dalle de linoléum. Le prix de l’enlèvement des déchets amiantés doit aussi être pris en compte. Le coût pour les déchets de type I s’élève entre 150 à 500 euros la tonne. Pour ceux de type II, le tarif peut aller de 25 à 40 le m². Heureusement, différentes aides financières existent pour alléger la facture.
Les aides de l’ANAH pour financer le désamiantage
Différentes subventions pour l’isolation et le confinement de matériaux amiantés ainsi que le désamiantage sont proposées par l’Agence Nationale de l’Habitat dite ANAH. En fait, ces dispositifs sont plutôt axés sur les travaux de rénovation énergétique dont la réalisation requiert un processus de désamiantage en amont. Leur montant peut aller jusqu’à 35% pour les ménages « modestes » et jusqu’à 50% pour les « très modestes ». L’accès au programme « Habiter sain » de l’ANAH est également possible si le taux d’amiante présent dans la maison présente un risque sanitaire pour les occupants. Sa valeur peut s’élever jusqu’ à 10 000 euros. N’hésitez pas à contacter l’agence pour savoir si vous êtes éligible.
Les déductions fiscales du ministère de la transition écologique
L’aide financière relative au désamiantage proposée par le ministère de la transition écologique se présente sous forme de déductions fiscales. Celle-ci s’adresse principalement aux propriétaires bailleurs. Concrètement, les dépenses relatives au travaux d’amélioration de l’habitat pour le locataire peuvent être déduites des revenus fonciers sous certaines conditions. L’intervention doit être effectuée par des professionnels dédiés, les locaux doivent être bien préservés et les dangers liés à l’amiante écartés
Le taux réduit de TVA
Conscient du danger de l’amiante pour la santé publique, l’Etat propose un taux de TVA réduit pour simplifier le financement du retrait de ce matériau toxique dans les logements. En effet, celui-ci est à hauteur de 10% pour la dépose de matériaux contenant de l’amiante dans les bâtiments d’habitation.
Quelles sont les étapes d’un processus de désamiantage ?
Toxique pour la santé, l’amiante se trouve un peu partout dans les matériaux réalisés avant 1997 : faux-plafonds, dalles, calorifugeages, murs, conduits, etc. Le désamiantage est primordial pour éviter tous risques d’inhalation. Comme il s’agit d’un processus complexe et délicat ; sa réalisation doit obligatoirement être faite par des experts certifiés par le COFRAC. Cette opération se divise en 3 étapes. La première consiste à dépoussiérer et à préparer le terrain en protégeant les éléments contre l’exposition d’amiante. Il faudra, par la suite, étanchéifier les lieux et effectuer un test fumigène pour vérifier l’efficacité du confinement. Enfin, le désamiantage proprement dit se traduit par le retrait de tous les matériaux contenant de l’amiante, l’évacuation des gravats vers une déchetterie spécialisée.